Décembre 2011. La commission
administrative a donné son accord à ma demande de mutation. Je pars en
Antarctique. La mission durera une année, elle débutera au mois de décembre
2012 et se terminera un an plus tard fin 2013.
Je rejoindrai la base de Dumont
d’Urville en Terre Adélie début décembre 2012 et participerai à la 63ème
mission d’hivernage en tant que responsable de la station météorologique. Mon
travail, réaliser tous les jours des tâches d’observation du temps, de
prévision, de climatologie, effectuer des radiosondages atmosphériques et des
mesures d’ozone stratosphérique, cela quel que soit le temps : les bases
du métier de météorologiste. Le climat de Dumont d’Urville est de type polaire
avec des températures maximales, au plus chaud de l’été, voisines de 0° Celsius
et des températures minimales, en hiver, avoisinant parfois les -35° Celsius. A
cela s’ajoutent les blizzards, les vents catabatiques qui sont extrêmement
forts, les rafales pouvant parfois dépasser les 200 km/h.
Juin 2012. Emile et Erwan
viennent compléter l’équipe météo.
Septembre 2012. Plus que 3 mois
avant le départ. Le voyage commence à se concrétiser. Emile, Erwan et moi entamons
notre formation. La première semaine de septembre nous participons au séminaire
organisé par l’IPEV (Institut Paul Emile Victor) à Plouzané près de Brest. J’ai
été impressionné par l’excellence de l’organisation, par l‘accueil qui nous a
été fait et enfin la gentillesse de tous les membres de l’IPEV. Tous les
hivernants de la 63ème mission sont présents. Très rapidement nous
faisons connaissance, des liens se créent. Chacun parle de ce qu’il fera
là-bas. Certains d’en nous partiront par R0 (rotation de l’Astrolabe qui a lieu
fin octobre début novembre) d’autres par R1 (rotation de début décembre). Nous commençons
déjà à utiliser le jargon de l’hivernant des Terres Australes.
La seconde semaine de septembre,
nous l’avons passée à Toulouse. Un stage de radiosondage était programmé. Seul
Emile connaissait bien cette activité. J’ai déjà fait moi aussi des
radiosondages, mais c’était il y a longtemps lors de mon séjour aux îles
Kerguelen au début de ma carrière de météorologiste. Si le principe est resté
le même, la technique a évolué et ce stage m’a permis de redécouvrir les bases
du métier.
Durant la troisième semaine de septembre,
nous avons été tous les trois à l’OHP (l’Observatoire de Haute Provence) situé
à Saint Michel l’Observatoire afin de nous familiariser avec les sondages « ozone ». Nous y avons retrouvé Mathilde. Mathilde est
une jeune scientifique qui part avec nous pour travailler sur le lidar.
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Les membres de la mission TA63 à DDU |